7- Classifications du pied à risque
Quatre grands facteurs de risque d'ulcération du pied chez le diabétique doivent être identifiés :
l'existence d'une neuropathie périphérique, recherchée notamment par le test au Mono filament ;
l'artériopathie oblitérante des membres inférieurs ;
la présence de déformation(s) du pied ;
les antécédents d'ulcération et/ou d'amputation.
Tableau 12 : Grade de risque du pied diabétique (35)
D’après la classification du risque d’ulcération du pied chez le diabétique selon le groupe international de travail sur le pied diabétique (NICE et SFD), le niveau de risque conditionne la suite de la prise en charge (2,25).
Des services multidisciplinaires de soins des pieds (multidisciplinary foot care service ou foot protection service) ont été mis en place dans les hôpitaux et les centres de santé. Les intervenants sont le diabétologue, le chirurgien vasculaire, le chirurgien orthopédique, le microbiologiste, le radiologue interventionnel, l’infirmier spécialisé en soins de pieds, le podologue, l’orthésiste.
Si le patient est à bas risque : il doit bénéficier d’un examen annuel des pieds, des conseils de prévention et doit être prévenu qu’il peut devenir un patient à moyen ou haut risque. Si le patient est à moyen risque : il doit être examiné dans un centre multidisciplinaire dans les 6 à 8 semaines. L’examen podologique doit ensuite être répété tous les 3 à 6 mois. Si le patient est à haut risque : il doit être examiné dans un centre multidisciplinaire dans les 2 à 4 semaines avec un examen podologique tous les 1 à 2 mois. Si le patient présente une claudication intermittente, il doit être encouragé à pratiquer un exercice physique deux heures par semaine sur une période d’au moins trois mois jusqu’au point de douleur maximale (1).
Tableau 13 : Gradation du risque d’ulcération du pied et recommandation du guide ALD8de l’HAS 2007(24)
ALGORITHMES
Fig. (A et B) : Algorithmes récapitulatifs de l’approche du pied diabétique infecté d’après le consensus international du pied diabétique(22).